La relation entre l’activisme et le droit pénal a-t-elle vocation à être conflictuelle ?
L’activiste n’agit-il pas avant tout grâce au droit, qui lui octroie des libertés lui permettant d’exprimer ses convictions ? L’activiste s’arme d’ailleurs de la technicité juridique pour mener à bien ses actions et utilise parfois le procès pénal comme une tribune politique et comme outil de rééquilibrage de l’injustice environnementale, sexiste ou coloniale contre laquelle il ou elle se bat. En ce sens, le droit semble être, avant tout, le fidèle compagnon de l’activiste. Néanmoins, cette relation peut aboutir à un face-à-face tumultueux :
l’activiste, las de voir ses revendications sans réponse, décide parfois d’aller à l’encontre de la loi. Choquer pour dénoncer, détruire pour reconstruire, voler pour restituer, faucher pour contester, faire exploser pour obtenir sa liberté. L’activiste manipule les infractions pénales pour faire entendre ses convictions. Face à lui, une justice aux principes stricts, écrits, qui semblent intangibles et impassibles face à la spécificité de ces infractions. Et pourtant, un espoir d’évolution jaillit de certaines décisions.
Langue : Français
Format : 15,5 x 24 cm
Nb de page : 152 pages